Responsable de fonds d'archives du XIXe siècle H/F

Les Archives nationales (AN), service à compétence nationale du ministère de la Culture, sont le plus grand centre d’archives d’Europe. Mémoire de la France, elles conservent et communiquent aux publics les archives de l’État depuis le Moyen Âge, celles des notaires parisiens et des archives privées d’intérêt national. Elles contribuent à la connaissance de l’histoire et au partage des valeurs citoyennes auprès du grand public, en particulier des plus jeunes, par leurs expositions, publications et autres activités de médiation. Implantées à Pierrefitte-sur-Seine, siège de l’institution, et à Paris, dans le quadrilatère historique des Archives, au cœur du Marais, les AN comptent un effectif d’environ 500 agents. Les grandes orientations stratégiques de l’institution sont développées dans le cadre de la Stratégie 2021-2025 des AN. La refondation de l’institution se poursuit avec l’ouverture en 2024 d’un restaurant administratif et la construction d’une extension à l’horizon 2027 sur le site pierrefittois, ou encore le schéma directeur des AN pour le site parisien comportant un important programme de restauration, réhabilitation et mise aux normes. De plus amples informations peuvent être obtenues sur le site internet des AN : http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr

Dans le cadre de sa stratégie de Responsabilité Sociale des Organisations (RSO), le Ministère de la Culture et ses établissements publics s’engagent à promouvoir l’égalité professionnelle et la prévention des discriminations dans leurs activités de recrutement. Une cellule d’écoute, d’alerte et de traitement est mise à la disposition des candidats ou des agents qui estimeraient avoir fait l’objet d’une rupture d’égalité de traitement.

Affecté au département des Archives privées, au sein du pôle Personnes et familles Moyen Âge-XIXe siècle, le chargé d’études documentaires assure la responsabilité scientifique d’un ensemble de projets et de fonds d’archives majoritairement axés sur la période 1789-1848.

Les archives dont il est chargé, constituées surtout par des élites du pouvoir, se caractérisent par la présence d’écrits autobiographiques à côté de documents produits dans l’exercice de fonctions publiques. Ce sont des sources majeures pour la connaissance de la vie politique et des recompositions sociales pendant la Révolution française (fonds Brissot, Condé, Lafayette, Robespierre), le Premier Empire (Napoléon et les Bonaparte, Caulaincourt, Murat, Ney, Roederer), la Restauration (Beugnot, La Fare, Vitrolles) et la monarchie de Juillet (Louis-Philippe et la maison de France-Orléans, Duchâtel, Guizot, Salvandy). Compte tenu des fortes continuités existant dans les fonds d’archives personnelles et familiales au-delà des ruptures politiques, une collaboration étroite est attendue des responsables de fonds au sein du pôle.

Le chargé d’études se verra prioritairement confier le traitement d’ensembles d’archives remarquables entrés depuis peu en supplément aux fonds Daru, Oudinot et de la Maison de France.

• Avec l’ensemble du pôle, il participe :

1) à la conception et mise en œuvre de la programmation scientifique des AN ;
2) à l’identification des priorités de traitement et de valorisation ;
3) à la prospection et l’examen des archives proposées aux AN.

• Pour les fonds qui lui sont confiés, il œuvre dans trois directions :

1) Gérer les archives : organisation des entrées et relations avec les ayants droit ; pilotage et suivi des projets de conservation, estampillage et numérisation ; mise à jour du système d’information, des outils de suivi et des dossiers de fonds.
2) Faciliter l’accès aux archives : classement, élaboration ou reprise et publication d’instruments de recherche, notices producteurs et fiches d’orientation ; instruction des demandes d’autorisation d’accès, de reproduction et de réutilisation.
3) Faire connaître les archives et encourager la recherche : réponse à des demandes de recherche spécifiques ; animation de partenariats avec chercheurs et institutions ; actions d’étude ou valorisation (expositions, colloques, publications) et de formation.

En fonction de l’actualité, il contribue à des chantiers collectifs et prend en charge des projets qui outrepassent les limites chronologiques de son secteur – notamment sur les archives d’historiens. Il peut se voir confier des fonctions transversales, permanentes ou ponctuelles, au sein du pôle ou du département.

Conditions particulières d’exercice :

Comme l’ensemble du personnel scientifique de la DIRF, le chargé d’études assure des permanences d’orientation du public en salle des inventaires. Ces permanences s’effectuent strictement sur les heures d’ouverture au public, quels que puissent être, par ailleurs, les aménagements horaires consentis. Le chargé d’études est amené à se déplacer sur le site parisien des Archives nationales et chez des propriétaires ou détenteurs d’archives, le plus souvent en Île-de-France, et potentiellement partout en France métropolitaine. Permis B apprécié.

Télétravail : Oui

Encadrement d’équipe : Non

Liaisons hiérarchiques :

Au sein du pôle Personnes et familles Moyen Âge-XIXe siècle, le chargé d’études est placé sous la responsabilité directe du responsable de pôle, conservateur du patrimoine.

Liaisons fonctionnelles :

Dans le cadre de ses missions, le chargé d’études travaille en équipe au sein du DAP, mais aussi avec l’ensemble des directions et départements des AN et avec des partenaires extérieurs.

Le poste est ouvert par mutation ou par détachement aux fonctionnaires titulaires appartenant à un corps ou cadre d’emploi de catégorie A de la fonction publique de l’État ou territoriale ; il est également ouvert à un recrutement sur contrat.
Jeune diplômé ou professionnel confirmé, le candidat doit avoir été formé spécifiquement aux métiers des archives (master ou équivalent).

Il doit faire preuve d’une expérience significative du classement d’archives et de l’élaboration d’instrument de recherche ; il maîtrise les technologies numériques associées.

Familier des documents manuscrits, il montre un intérêt particulier pour l’histoire des XVIIIe-XIXe siècles et/ou pour les projets visant à faire largement connaître au public des archives à haute valeur historique, patrimoniale et scientifique.
Ses connaissances en droit des archives privées et en droit de la propriété intellectuelle seraient très appréciées.

Niveau d’études/diplômes requis : Niveau 7 : Master, diplômes équivalents

Compétences techniques :

Archivistique fondamentale et diplomatique (niveau maîtrise).

Classement d’archives, description archivistique et description des producteurs selon les normes ISAD(G) et ISAAR(CPF) ; production, structuration et encodage de métadonnées documentaires en XML-EAD et XML-EAC (niveau maîtrise).

Identification des facteurs de dégradation des archives, usages des matériaux de conservation, bonnes pratiques de manipulation des archives (niveau maîtrise).

Droit du patrimoine, des archives et de la propriété intellectuelle (niveau maîtrise).

Acteurs, orientations, pratiques et actualité de la recherche en histoire politique et sociale (niveau intermédiaire).

Systèmes d’information utilisés pour la gestion des archives (niveau intermédiaire).

Paléographie moderne (niveau élémentaire).

Savoir-faire :

Capacité à programmer et gérer son activité, capacité à travailler en équipe, à conduire une réunion, à organiser un travail collectif ; capacité à rendre compte à sa hiérarchie et à communiquer avec les partenaires ; capacité à expliquer simplement des contenus complexes.

Compétences comportementales :

Sens du service au public ; rigueur, adaptabilité, capacité d’initiative et réactivité ; sens de l’écoute et de la diplomatie ; discrétion dans l’exercice professionnel.